Autain et Borloo critiquent Macron sur CSG et primes : une crise sociale en vue ?

Autain et Borloo critiquent Macron sur CSG et primes : une crise sociale en vue ?

En pleine tourmente économique, les voix critiques se multiplient contre les mesures sociales d'Emmanuel Macron. Clémentine Autain, députée de La France insoumise, n'a pas mâché ses mots ces derniers jours. Elle accuse le président de mensonges flagrants sur la CSG, cette contribution sociale généralisée dont la hausse en 2018 avait déjà fait grincer des dents. "C'est une arnaque pour les travailleurs", a-t-elle lancé lors d'un récent débat, rappelant que la suppression partielle de cotisations n'avait compensé qu'à moitié l'augmentation de 1,7 point de la CSG pour les salariés. De plus, Autain pointe du doigt la prime Macron, censée booster le pouvoir d'achat, mais qui, selon elle, reste une goutte d'eau face à l'inflation galopante.

Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre centriste, rejoint en partie ce chœur de désapprobation. Dans une intervention récente, il déplore une trajectoire catastrophique pour l'économie française. "On va à la catastrophe", a-t-il averti, évoquant les émeutes de 2023 et le rapport sur les banlieues qu'il avait remis en 2018 – un document enterré par Macron, avec ses 20 milliards d'euros de mesures pour les quartiers défavorisés. Borloo insiste sur le besoin d'actions concrètes, loin des ajustements fiscaux comme la CSG qui pèsent sur les classes moyennes. Toutefois, il tempère, appelant à une coalition au-delà des clivages.

Du côté de Chloé Ridel, élue locale engagée dans les débats sur l'emploi, la réaction est plus mesurée mais tout aussi incisive. Elle critique l'absence de suivi sur la prime d'activité, qui n'a pas été revalorisée suffisamment depuis 2018, laissant des milliers de foyers en précarité. En effet, avec un SMIC à peine relevé et une CSG qui rogne encore les revenus, Ridel alerte sur un risque d'explosion sociale. De plus, elle relie cela aux banlieues, où le plan Borloo aurait pu faire la différence s'il avait été appliqué.

Ces critiques interviennent alors que le gouvernement peaufine son budget 2026, sous la pression d'une dette record à 110% du PIB. Macron, fidèle à sa ligne, défend ses réformes comme un équilibre nécessaire. Mais les oppositions, de la gauche à l'ancien centre, voient là un aveu d'échec. Reste à savoir si ces voix isolées sauront forcer un virage, ou si la France continuera sur cette voie incertaine.

Partager cet article