Ce jeudi 2 octobre 2025, la France a connu une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale, appelée par la CFDT, la CGT et d'autres organisations. Près de 195 000 manifestants ont défilé dans les rues, selon le ministère de l'Intérieur, bien que la CGT avance le chiffre de 600 000. Une participation en deçà des attentes, après la forte mobilisation du 18 septembre, mais qui n'en reste pas moins significative face au projet de budget 2026.
À Paris, la manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes, partant de la place d'Italie vers 14 heures pour rejoindre la place Vauban. En effet, le cortège a serpenté à travers les quartiers populaires, avec des slogans contre l'austérité et les mesures d'économies prônées par le gouvernement. Toutefois, l'ambiance est restée calme, sans incidents majeurs rapportés en fin de journée. De plus, à Lyon, une autre marche importante a eu lieu, mobilisant des salariés des transports et du secteur public, sous un ciel gris qui n'a pas découragé les participants.
Côté transports, les perturbations ont été plus contenues que prévu. À la RATP, le trafic métro et bus a été globalement normal, avec seulement quelques lignes impactées par des arrêts de travail sporadiques. La SNCF, de son côté, a maintenu un service quasi intégral sur les TGV, mais des TER ont subi des suppressions, particulièrement en régions comme en Bretagne. Quant à la RTM à Rennes, les bus et le métro ont roulé sans gros accrocs, bien que des retards aient été signalés en milieu d'après-midi. En somme, les usagers ont pu circuler, mais avec une vigilance accrue.
Les revendications portent sur le pouvoir d'achat et les retraites, dans un contexte économique tendu. Les syndicats dénoncent l'absence de dialogue avec Matignon, et cette grève, bien que modérée, souligne une frustration persistante dans le pays. Les écoles et hôpitaux ont aussi été touchés, avec des absences d'enseignants et de soignants, mais rien de catastrophique.
Au final, cette journée interroge sur l'efficacité de ces mobilisations face à un gouvernement immobile. Reste à voir si les prochaines semaines apporteront des avancées, ou si la grogne s'amplifiera.