L'OGC Nice, ce club historique de la Côte d'Azur, semble enfin sortir de sa torpeur européenne. En effet, après une saison en Ligue 1 qui les a propulsés à la quatrième place, les Aiglons ont validé leur ticket pour la Champions League, un exploit qui n'était plus arrivé depuis 1960. C'est presque ironique, vu que les propriétaires anglais d'Ineos, emmenés par Jim Ratcliffe, ont passé l'essentiel de leur temps à Manchester United ces derniers mois. Résultat : Nice a profité de cette distraction pour briller sur le terrain, sous la houlette d'un effectif revigoré.
Mais attention, la réalité rattrape vite les rêves. Le Gym vient de concéder un match nul frustrant, 1-1 contre Paris FC en championnat, ce qui montre que la machine n'est pas encore parfaitement huilée. De plus, en se tournant vers l'Europe, on se souvient que Nice a souvent buté sur des adversaires plus rodés dans les compétitions continentales. Leur dernière présence notable remontait à l'Europa League il y a quelques saisons, avec des éliminations précoces qui laissaient un goût amer. Toutefois, cette qualification en Ligue des Champions pourrait changer la donne, surtout avec un stade Allianz Riviera qui vibre à nouveau pour les grands soirs.
Sur le papier, l'effectif niçois impressionne : des recrues solides et un milieu de terrain qui dicte le tempo. En effet, les statistiques de la saison passée parlent d'elles-mêmes, avec une défense imperméable et des attaques fulgurantes qui ont fait trembler les cadors de Ligue 1. Pourtant, on ne peut s'empêcher de noter une certaine fragilité en matches à enjeux, comme ce penalty raté en finale de Coupe de France il y a des années – 1997, pour être précis, quand ils avaient soulevé le trophée contre Guingamp. De plus, la pression monte déjà, avec des tirages au sort qui pourraient les confronter à des mastodontes dès les phases de groupes.
Quoi qu'il en soit, ce retour en Europe pour Nice pose la question : est-ce le début d'une ère glorieuse, ou juste un sursaut passager dans un football français dominé par Paris et Marseille ? Les supporters, eux, y croient dur comme fer, et on ne peut que saliver à l'idée de voir les Rouge et Noir fouler à nouveau les pelouses européennes.