Attaque sanglante à Manchester : deux morts lors de Yom Kippur devant une synagogue

Attaque sanglante à Manchester : deux morts lors de Yom Kippur devant une synagogue

Une nouvelle tragédie a frappé la communauté juive britannique ce jeudi 2 octobre, jour de Yom Kippur, la fête la plus sacrée du calendrier hébraïque. À Manchester, dans le nord de l'Angleterre, une attaque qualifiée de terroriste par la police a fait deux morts et trois blessés graves devant la synagogue Heaton Park Hebrew Congregation. L'assailant, un homme de 35 ans nommé Jihad al-Shamie, citoyen britannique d'origine syrienne, a été abattu par les forces de l'ordre sur place.

Les faits se sont déroulés vers 9h30 locales. Selon les premiers témoignages, l'assaillant a d'abord foncé en voiture sur un groupe de fidèles rassemblés à l'extérieur du lieu de culte, avant de sortir pour porter des coups de couteau. Deux membres de la communauté juive ont perdu la vie, et trois autres ont été hospitalisés dans un état critique. Al-Shamie portait apparemment un dispositif qui s'est révélé non viable, ce qui n'a pas empêché la police de réagir avec une extrême rapidité, déclarant l'incident comme un acte terroriste dès les premières heures.

En effet, cette violence arrive dans un contexte de montée des tensions antisémites au Royaume-Uni, exacerbées par les conflits au Moyen-Orient. Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié l'attaque d'"horrible", soulignant qu'elle survenait précisément pendant Yom Kippur, moment de recueillement et de jeûne. De plus, le grand rabbin Ephraim Mirvis a dénoncé une "assaut sur les fondements mêmes de l'humanité", appelant à une vigilance accrue contre la haine.

Toutefois, les motivations exactes d'Al-Shamie restent floues pour l'instant, bien que la police antiterroriste ait ouvert une enquête approfondie. Trois autres personnes ont été arrêtées en lien avec l'événement, soupçonnées de préparation d'actes terroristes. Manchester, déjà marquée par l'attentat de 2017 à l'Arena, voit resurgir le spectre de la peur dans ses quartiers multiculturels.

Cette affaire rappelle cruellement la fragilité des lieux de culte face à l'extrémisme. Au-delà des chiffres glaçants – deux vies fauchées, trois familles en deuil –, on ne peut s'empêcher de se demander comment renforcer la sécurité sans isoler davantage ces communautés vulnérables en Europe.

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