Greta Thunberg arrêtée par Israël au large de Gaza lors de l'interception de la flotilla Sumud

Greta Thunberg arrêtée par Israël au large de Gaza lors de l'interception de la flotilla Sumud

La militante suédoise Greta Thunberg a été arrêtée par les forces israéliennes mercredi soir, alors que la Global Sumud Flotilla, qu'elle intégrait, approchait des côtes de Gaza. Ce convoi humanitaire, composé d'une vingtaine de bateaux et transportant environ 500 activistes, visait à briser le blocus naval imposé par Israël sur le territoire palestinien. Les autorités israéliennes ont intercepté les navires à une centaine de kilomètres de la bande de Gaza, selon les rapports initiaux.

En effet, l'opération s'est déroulée dans un climat tendu. Les organisateurs de la flotilla ont signalé l'approche de navires de guerre israéliens, qui ont finalement embarqué à bord des embarcations pour détourner le convoi. Thunberg, âgée de 22 ans, figure parmi les personnalités les plus visibles de cette initiative, aux côtés d'autres militants pro-palestiniens venus de divers pays. De plus, des incidents antérieurs avaient marqué le voyage : des attaques par drones au large de la Tunisie, et des tensions internes au sein du groupe, incluant même le retrait discret de Thunberg de la direction officielle.

Toutefois, Israël justifie son intervention par des motifs de sécurité. Le ministère des Affaires étrangères a publié une vidéo montrant l'arrestation de Thunberg, affirmant que tous les participants étaient en sécurité. Les activistes, eux, dénoncent une action disproportionnée contre une mission purement humanitaire, chargée d'aide médicale et alimentaire pour les habitants de Gaza, ravagés par plus d'un an de conflit. En effet, cette flotilla, partie initialement de ports méditerranéens comme Barcelone et Tunis, avait déjà essuyé des retards et des surveillances aériennes de plusieurs pays, dont la Turquie.

De plus, l'Italie a annoncé fin de son soutien logistique à l'expédition, alors que le convoi naviguait vers l'est. Les réactions internationales se multiplient : des ONG appellent à la libération immédiate des détenus, tandis que des voix critiques voient dans cette opération une escalade dans la crise israélo-palestinienne. Greta Thunberg elle-même avait nié que l'initiative soit un simple coup médiatique, insistant sur le risque vital encouru.

Ce nouvel épisode soulève inévitablement la question de l'accès humanitaire à Gaza, et de la manière dont les gestes symboliques peuvent-ils influencer les dynamiques géopolitiques plus larges.

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