Grève nationale du 2 octobre : Paris sous tension avec des transports en pagaille

Grève nationale du 2 octobre : Paris sous tension avec des transports en pagaille

Ce jeudi 2 octobre 2025, la France retient son souffle face à une nouvelle vague de mobilisation intersyndicale. À l'appel de huit organisations, dont la CGT et FO, un mouvement social national secoue le pays, avec un épicentre à Paris où les transports publics sont durement touchés. En effet, la RATP et la SNCF annoncent des perturbations significatives, même si elles paraissent moins intenses que lors de la grève du 18 septembre dernier.

À Paris et en Île-de-France, le trafic RER et Transilien risque d'être sérieusement chamboulé. Les lignes D et R du RER, ainsi que plusieurs branches Transilien, pourraient voir jusqu'à 50% de leurs trains supprimés, selon les premières prévisions. Les métros ne sont pas épargnés : plusieurs lignes, comme la 13 ou la 8, affichent des interruptions partielles, forçant les usagers à se rabattre sur les bus, eux-mêmes impactés par des arrêts imprévus. De plus, les tramways et les Noctilien complètent ce tableau chaotique, avec des fréquences réduites dès le matin. Toute cette pagaille s'explique par l'opposition farouche des syndicats au projet de budget 2026 du gouvernement Bayrou, accusé d'imposer des coupes budgétaires drastiques et d'aggraver l'austérité.

La manifestation parisienne, prévue à partir de 14 heures, partira de la place d'Italie pour rejoindre la place Vauban, rassemblant enseignants, soignants et cheminots. En province, le mouvement résonne aussi : au Mans, par exemple, Marylise Léon, figure de la CFDT, a appelé à une mobilisation forte contre les réformes sociales, avec des blocages locaux sur les lignes SNCF. Toutefois, les autorités tablent sur une participation modérée, loin des 500 000 manifestants du mois dernier. Les aéroports et les écoles complètent les secteurs en grève, avec des fermetures partielles dans l'Éducation nationale.

En fin de compte, cette journée de grève illustre les tensions persistantes dans un pays en quête de dialogue social. Reste à voir si ces actions porteront leurs fruits ou si elles ne feront qu'alimenter un cycle de disruptions interminables.

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