Le Canada fait face à une saison des incendies d’une ampleur exceptionnelle, marquée par plus de 200 feux actifs, dont la majorité sont hors de contrôle. Depuis début juin 2025, la Saskatchewan, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique sont les provinces les plus touchées, avec plus de,6 millions d’hectares déjà partis en fumée, soit l’équivalent de la superficie de la Slovénie.
Les conditions météorologiques extrêmes — chaleur précoce, sécheresse persistante et vents violents — favorisent la propagation rapide des flammes. À La Ronge, en Saskatchewan, l’incendie « Pisew » a forcé l’évacuation de la ville entière après avoir détruit des infrastructures essentielles et des dizaines de chalets. Plus de 31 000 personnes ont déjà été contraintes de quitter leur domicile à travers le pays, et de nouvelles évacuations sont en cours dans plusieurs communautés.
Face à l’ampleur de la catastrophe, l’armée canadienne et des pompiers venus des États-Unis ont été mobilisés, mais les ressources restent insuffisantes pour contenir tous les foyers. Les experts alertent sur le rôle aggravant du changement climatique, qui rend les forêts plus vulnérables et les incendies plus intenses chaque année.
Les conséquences de ces incendies dépassent les frontières canadiennes : d’épaisses fumées toxiques ont traversé l’Atlantique, affectant la qualité de l’air jusqu’en Europe et soulevant des inquiétudes sanitaires Les autorités appellent à la vigilance et à la mise en place de mesures de prévention renforcées, alors que la saison des feux ne fait que commencer et pourrait s’avérer « bien au-dessus de la moyenne » dans les semaines à venir.