Référendums en Italie : Faible participation, victoire pour Meloni et revers pour l’opposition

Référendums en Italie : Faible participation, victoire pour Meloni et revers pour l’opposition

Les référendums organisés en Italie les et juin 2025 sur la naturalisation et le droit du travail se sont soldés par un échec retentissant pour l’opposition. Avec un taux de participation d’à peine plus de 30 %, bien en dessous du seuil requis de 50 %, les résultats n’ont pas pu être validés, offrant ainsi une victoire politique à la Première ministre Giorgia Meloni et à sa coalition de droite.

Cinq questions, deux enjeux majeurs.

Les électeurs italiens étaient invités à se prononcer sur cinq questions distinctes :.

  • Une proposition visant à réduire de dix à cinq ans la durée de résidence requise pour qu’un non-Européen puisse demander la nationalité italienne.

  • Quatre propositions pour abroger des lois de libéralisation du marché du travail, notamment celles issues du "Jobs Act" de 2016, afin de renforcer la protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail.

Une abstention massive, encouragée par le gouvernement.

Le gouvernement de Giorgia Meloni, ouvertement opposé à ces réformes, a appelé ses partisans à l’abstention, stratégie qui a largement contribué à l’échec du scrutin. La Première ministre a qualifié la législation actuelle sur la nationalité d’"excellente" et a souligné que l’Italie figure déjà parmi les pays européens avec le plus grand nombre de naturalisations.

Résultats : un "oui" massif… parmi les votants.

Parmi les rares électeurs qui se sont déplacés, environ 85 % ont voté "oui" aux propositions sur le droit du travail et 64 % à celle sur la naturalisation. Mais la très faible mobilisation a rendu ces résultats caducs.

Réactions et conséquences.

Pour l’opposition et les syndicats, cet échec illustre une "crise démocratique évidente", marquée par la difficulté à mobiliser l’électorat sur des sujets sociaux majeurs. À droite, Matteo Salvini a salué une "énorme défaite pour une gauche qui n’arrive même pas à mobiliser ses propres électeurs".

Ce revers confirme la solidité du gouvernement Meloni et met en lumière le désarroi d’une opposition divisée et incapable de transformer l’essai sur des thèmes pourtant centraux pour une large partie de la population italienne.

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