La tension est à son comble à Los Angeles, où la politique migratoire de Donald Trump a déclenché une vague de manifestations et un bras de fer inédit avec les autorités californiennes. Depuis vendredi, des affrontements parfois violents opposent manifestants et forces de l’ordre, suite aux rafles et arrestations musclées d’immigrés sans papiers menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).
Face à la contestation, le président américain a ordonné le déploiement de 000 gardes nationaux et l’arrivée de 700 marines pour « rétablir l’ordre » dans la deuxième plus grande ville des États-Unis. Cette décision, qualifiée de « provocation » par le gouverneur démocrate Gavin Newsom, a été dénoncée comme disproportionnée et illégale par de nombreux responsables locaux Le centre-ville de Los Angeles a été déclaré « zone de rassemblement interdit », et la police a procédé à au moins 56 arrestations en deux jours, avec l’utilisation de gaz lacrymogènes, y compris contre des journalistes.
Donald Trump, déterminé à imposer sa politique, a menacé d’étendre l’envoi de troupes à d’autres villes du pays si la situation l’exigeait, dénonçant les manifestants comme des « fauteurs de troubles et insurgés » En réaction, la Californie a annoncé poursuivre en justice l’administration Trump, marquant la 24e action judiciaire de l’État contre le gouvernement fédéral depuis le début du second mandat du président républicain.
La Californie, devenue le symbole de la résistance démocrate face à Washington, s’érige ainsi en « ground zero » de l’affrontement national sur la question migratoire et la gestion de l’ordre public.