Fumées des incendies au Canada : un nuage toxique qui traverse l’Atlantique

Fumées des incendies au Canada : un nuage toxique qui traverse l’Atlantique

Le Canada fait face à une saison d’incendies d’une ampleur exceptionnelle : plus de 218 feux étaient encore actifs le juin 2025, dont la moitié hors de contrôle. Depuis le début de l’année, près de,8 millions d’hectares de forêts ont déjà été réduits en cendres, soit l’équivalent de 265 fois la superficie de Paris. Les provinces les plus touchées sont la Saskatchewan, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique, où des mégafeux ont forcé l’évacuation de plus de 30 000 personnes.

Les conditions météorologiques extrêmes — chaleur précoce, sécheresse persistante et vents violents — alimentent ces incendies, aggravés par le réchauffement climatique. La fumée dégagée, composée de particules fines, de composés organiques volatils et de gaz toxiques (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone), détériore fortement la qualité de l’air, notamment autour de Montréal et dans plusieurs États américains, jusqu’au Nebraska.

Phénomène inédit cette année : le panache de fumée a traversé l’Atlantique, atteignant l’Europe de l’Ouest et la France le week-end dernier. Si la fumée circule à très haute altitude et ne représente pas de danger immédiat pour la santé en Europe, elle provoque des couchers de soleil orangés et témoigne de l’ampleur planétaire de la catastrophe.

Les autorités canadiennes restent en alerte maximale, la saison des feux s’annonçant encore longue et difficile.

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