Le débat sur la visibilité du tennis féminin à Roland-Garros a pris une nouvelle ampleur cette semaine, opposant Patrick Mouratoglou, Amélie Mauresmo et Alizé Cornet autour de la programmation des matchs en night session.
Alors que plusieurs joueuses, dont Ons Jabeur et Alizé Cornet, ont dénoncé l’absence persistante de matchs féminins en soirée, Patrick Mouratoglou a relancé la polémique en affirmant sur France Télévisions qu’« il n’y a pas de très grandes stars actuellement dans le tennis féminin », comparant la situation à l’époque de Sharapova ou Serena Williams. Selon lui, la popularité et la demande du public expliqueraient le choix des organisateurs, qui privilégient les affiches masculines pour remplir les stades et satisfaire les diffuseurs.
Des propos qui ont fait bondir Alizé Cornet, soutenue par d’autres joueuses et de nombreux internautes. Elle rappelle que la qualité du tennis féminin n’est plus une excuse, citant des matchs féminins récents « extraordinaires » et des night sessions masculines parfois expéditives. Cornet déplore le manque de réponses claires de la part de la direction du tournoi, dirigée par Amélie Mauresmo, qui invoque des contraintes de format et de droits télévisuels.
Le débat met en lumière une fracture persistante sur la reconnaissance et la valorisation du tennis féminin, malgré la présence de joueuses très suivies sur les réseaux sociaux et des rencontres de haut niveau qui séduisent le public.
