Olivier Faure conserve son poste de premier secrétaire du Parti socialiste, mais la victoire est loin d’être éclatante. Dans la nuit du au juin, les résultats provisoires du congrès ont donné Faure gagnant avec 50,9 % des voix, contre 49,1 % pour son rival Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. L’écart, d’environ 500 voix sur près de 40 000 votants, illustre la profonde division interne qui secoue le parti depuis plusieurs années.
Ce scrutin, plus serré qu’attendu, confirme la fracture née des alliances controversées avec La France insoumise lors des législatives de 2022 et 2024. Si Faure peut compter sur le soutien personnel de Boris Vallaud, arrivé troisième au premier tour, ce ralliement n’a pas suffi à apaiser les tensions. Les proches de Mayer-Rossignol contestent d’ailleurs la victoire, évoquant un écart encore plus faible et une « marge d’erreur » qui empêcherait de proclamer un vainqueur incontestable.
Olivier Faure, à la tête du PS depuis 2018, devra désormais composer avec une opposition interne renforcée. À deux ans de la présidentielle de 2027, il prône une large union de la gauche non-mélenchoniste, mais son autorité apparaît fragilisée. Le Parti socialiste, coupé en deux, s’engage dans une période d’incertitude, alors que la gauche cherche un nouveau souffle pour peser à l’échelle nationale.
