Le Parti socialiste vit ce jeudi juin une nouvelle élection décisive pour désigner son premier secrétaire national. Les 40 000 adhérents sont appelés à choisir entre Olivier Faure, actuel dirigeant, et Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, dans un scrutin qui s’annonce serré et sous haute tension.
Olivier Faure part avec une légère avance, ayant obtenu 42,2 % des voix au premier tour, contre 38 % pour Nicolas Mayer-Rossignol. Boris Vallaud, éliminé au premier tour, a annoncé soutenir Faure, après avoir reçu de sa part des engagements sur la gouvernance et la rénovation du parti En Ille-et-Vilaine, bastion historique du PS, Faure a également bénéficié d’un large soutien, recueillant 54 % des suffrages lors du premier tour.
Malgré l’enjeu, cette élection ne masque pas les profondes divisions internes. Le congrès, marqué par des affrontements entre les deux camps, n’a pas permis de faire émerger de nouvelles idées ou de véritable projet de rassemblement, alors que le parti doit affronter des échéances municipales et présidentielles cruciales.
Les résultats définitifs sont attendus dans la nuit, mais quel que soit le vainqueur, le PS devra composer avec une unité fragile et un appareil affaibli, à l’heure où la gauche cherche à se reconstruire face à la montée de l’extrême droite.