L’Assemblée nationale a adopté jeudi juin une résolution réclamant l’abrogation de la réforme des retraites, qui avait relevé l’âge légal de départ de 62 à 64 ans et allongé la durée de cotisation à 43 annuités dès 2027. Porté par les députés communistes et soutenu par l’ensemble de la gauche ainsi que le Rassemblement national, le texte a recueilli 198 voix pour et 35 contre. Cette résolution, sans valeur contraignante, marque toutefois une victoire symbolique pour les opposants à la réforme.
Ce vote intervient alors que la contestation sociale ne faiblit pas. À l’appel de la CGT, une nouvelle journée de grèves et de manifestations s’est tenue partout en France, avec 165 points de rassemblement. Les syndicats espèrent que cette pression populaire et parlementaire poussera l’exécutif à envisager un référendum sur la question.
Malgré l’absence d’effet immédiat sur la loi, ce scrutin illustre la persistance d’un large rejet de la réforme dans la société et au sein de l’hémicycle. Pour la gauche, il s’agit d’un nouvel appel à rouvrir le débat sur l’avenir du système de retraites en France.