L’élection présidentielle polonaise de 2025 s’est conclue dans une atmosphère électrique, marquée par un suspense inédit jusqu’au dépouillement final. Karol Nawrocki, historien de 42 ans soutenu par le parti national-conservateur Droit et justice (PiS), a été déclaré vainqueur avec 50,89 % des voix, devançant de justesse le maire libéral de Varsovie, Rafał Trzaskowski, qui recueille 49,11 % des suffrages.
Le taux de participation a atteint un niveau exceptionnel, dépassant les 71 %, signe d’un engagement massif des Polonais dans ce scrutin décisif pour l’avenir du pays Cette mobilisation record reflète l’importance des enjeux, alors que la Pologne, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, joue un rôle clé dans la région, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine.
La campagne a mis en lumière deux visions opposées : Nawrocki, eurosceptique et défenseur des valeurs traditionnelles, a bénéficié du soutien du PiS et d’alliés conservateurs internationaux, tandis que Trzaskowski, proche du Premier ministre Donald Tusk, promettait une politique pro-européenne, des réformes libérales et une ouverture sur les questions de société.
L’élection, la plus serrée de l’histoire récente du pays, met fin à l’ère d’Andrzej Duda, président sortant et figure du PiS, qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats Karol Nawrocki prendra ses fonctions le août 2025, dans un contexte de cohabitation avec le gouvernement libéral de Donald Tusk, Premier ministre en place.
Ce résultat ouvre une période d’incertitude politique, alors que le président dispose de pouvoirs significatifs, notamment un droit de veto et un rôle déterminant en matière de politique étrangère. Les prochains mois seront déterminants pour la relation entre la présidence et le gouvernement, ainsi que pour la position de la Pologne sur la scène européenne.