Karol Nawrocki, candidat nationaliste conservateur, a remporté le second tour de l’élection présidentielle polonaise avec 50,89 % des voix, devançant de peu le maire libéral de Varsovie, Rafał Trzaskowski, soutenu par le Premier ministre pro-européen Donald Tusk Cette victoire extrêmement serrée marque la présidentielle la plus disputée de l’histoire récente du pays.
Historien de 42 ans, Nawrocki, soutenu par le parti Droit et justice (PiS) et appuyé publiquement par Donald Trump, s’affiche comme un défenseur des valeurs traditionnelles polonaises et un eurosceptique assumé Son élection prolonge la cohabitation entre la présidence conservatrice et le gouvernement libéral, une situation qui promet de vifs affrontements institutionnels, notamment sur la politique étrangère et le droit de veto présidentiel.
Avec un taux de participation élevé de plus de 71 %, le scrutin a révélé une Pologne profondément polarisée : Nawrocki a séduit les zones rurales et une partie de la jeunesse masculine, tandis que Trzaskowski a dominé dans les grandes villes L’issue du vote est un revers pour l’agenda progressiste du gouvernement Tusk, qui devra désormais composer avec un président résolu à défendre une ligne souverainiste et à freiner l’intégration européenne, tout en s’opposant à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.
L’élection de Nawrocki, alors que la Pologne joue un rôle clé dans l’Union européenne et face à la guerre en Ukraine, aura des répercussions majeures sur la politique intérieure et la diplomatie du pays.