La Française Lois Boisson, invitée surprise du tournoi, a créé l’exploit en éliminant la tête de série numéro, l’Américaine Jessica Pegula, en huitièmes de finale de Roland-Garros. Devant un public en délire sur le court Philippe-Chatrier, la 361e mondiale s’est imposée 3-6, 6-4, 6-4, devenant la première wild card française à atteindre les quarts depuis Mary Pierce en 2002.
Boisson, 22 ans, revient de loin : elle avait manqué l’édition 2024 à cause d’une grave blessure au genou, survenue juste avant le tournoi. Son retour sur la terre battue parisienne est d’autant plus marquant qu’elle n’avait jamais dépassé le premier tour d’un Grand Chelem auparavant.
Mais ce n’est pas seulement son niveau de jeu qui fait parler. Avant ce coup d’éclat, Boisson était surtout connue pour un incident insolite : lors d’un tournoi précédent, la Britannique Harriet Dart s’était plainte à l’arbitre de l’odeur corporelle de Boisson, demandant qu’on lui « dise de mettre du déodorant » L’anecdote, relayée sur les réseaux sociaux, a ajouté une touche de piquant à la victoire de la Française, certains commentateurs notant avec humour que Boisson « est sortie de cette histoire en sentant la rose » après son exploit face à Pegula.
Jessica Pegula, habituée des derniers tours en Grand Chelem, a pourtant bien débuté la rencontre en remportant le premier set. Mais la pression du public et la ténacité de Boisson ont eu raison de la favorite, qui quitte prématurément la Porte d’Auteuil.
Lois Boisson affrontera la jeune russe Mirra Andreeva, tête de série numéro, pour une place en demi-finale. Quoi qu’il arrive, la wild card française aura marqué cette édition 2025 de Roland-Garros, aussi bien par sa performance que par la petite polémique qui l’a précédée.
